Newsletter d’octobre 2019 : CNV et apprentissage

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En lisant cette newsletter, vous pouvez vous faire accompagner par la « musique » de la chorale Angel City (ACC)

Editorial 

Chers ami(e)s (des) Girafes,

Chers tous et toutes,

Cher(e)s Ami(e)s et Amoureux-se(s) de la CNV,

La rentrée est déjà derrière nous. Pourtant il est encore temps, au vu de la violence autant institutionnelle qu’entre élèves qui gangrène les écoles, d’imaginer comment faire évoluer les esprits et les comportements, de se nourrir de témoignages pleins d’espoir (dont des vidéos réunies lors de la fête des 25 ans de la CNV) ou de lectures éclairantes, de découvrir des projets alternatifs qui éclosent çà et là et auxquels nous pouvons nous associer.

Pour ceux qui sont déjà familiarisés avec la CNV, le stage de Pierre Muanda apportera de précieuses réponses à comment la partager pour en transmettre fidèlement l’esprit. Il y a encore quelques places pour ce stage !

Et pour les convaincus ou les sceptiques, voyez le témoignage de la découverte par Bruno d’une semaine en immersion CNV.  

Quelques infos aussi sur le lifting de notre site fait cet été et des formations à l’international en 2020.

Si cette newsletter ou certains éléments de celle-ci vous parle(nt) ou vous interpelle(nt), allez-y, diffusez-la auprès de vos contacts ! Participez à faire connaître la CNV et à la pacification des relations en nous, autour de nous et particulièrement dans les institutions scolaires.

Un bel automne à vous !

Jacqueline
 

CNV et apprentissage

                Changer le visage de l’école traditionnelle

Texte écrit par Dominique Gilkinet, formatrice certifiée en CNV

 Initiatrice de la relance du Cercle Education CNV

« Changer le visage de l’école traditionnelle n’est pas seulement un enjeu pédagogique, c’est d’abord une nécessité démocratique. »*

Dans différentes provinces belges, des écoles axent leur projet pédagogique sur la collaboration, le développement de l’autonomie et la citoyenneté active.  Ce sont des changements fondamentaux qui peuvent alors s’opérer.

Coopération, autonomie, prise de responsabilité dans le vivre ensemble sont des valeurs que nous retrouvons au cœur de la CNV.

Ces dynamiques demandent de se donner plus d’attention les uns aux autres. Le relationnel, la communication, le respect mutuel y ont une place de choix.

Ce type de pédagogie « prend soin de l’être et de l’être ensemble, dans la conscience que lorsque l’être en nous est respecté, valorisé, encouragé, nous nous orientons naturellement vers l’accomplissement et l’appartenance. »**

Dans ces écoles, les enseignants, élèves sont dans l’échange, le dialogue.  Les élèves sont acteurs de leurs apprentissages, de la construction de leur devenir, responsables de leur cheminement dans une dynamique d’entraide, d’intelligence collective, d’interaction. Ils sont appelés à être à l’écoute d’eux-mêmes et des autres, à s’exprimer en authenticité et à développer la compréhension d’autrui.

Fini le chacun pour soi lors des exercices, des évaluations de l’intégration des connaissances académiques, oubliées les cotations attribuées par les enseignants.  Les élèves apprennent à organiser leurs apprentissages, à s’auto-évaluer, à construire leurs repères personnels extérieurs et intérieurs, à développer clarté, conscience sur leurs acquis, les points de vigilance, les notions encore à affiner, intégrer, travailler. 

Les besoins d’apprentissage, et aussi de considération, coopération, sens de la tâche accomplie, interaction, respect, sens de sa valeur, respect de son propre rythme, respect des différences, affirmation de soi, sens de sa place, … sont pris en considération et nourris.  Et lorsque les besoins sont nourris, les ressentis émotionnels sont agréables, le corps sécrète des hormones de bien-être et une meilleure disposition à l’apprentissage se met en place.  Peut-être alors les élèves retrouvent-ils « le plaisir qu’ont les enfants lorsqu’ils lancent du pain au canard »***, et l’école, l’apprentissage prennent-ils alors la couleur du jeu ?!

Dans cette dynamique, les jeunes acquièrent une meilleure connaissance d’eux-mêmes, ils développent la confiance et l’estime qu’ils se portent, ils construisent autant de savoir-être que de savoir-faire et de savoir. La qualité d’être est prise autant en considération que la qualité des apprentissages scolaires. Avec ces bagages voilà les adultes de demain outillés pour avancer dans la vie, rebondir dans les situations rencontrées, faire face aux défis et être créateurs d’une autre façon d’appréhender le vivre ensemble.

 « L’intérêt (de cette démarche), c’est d’amener chaque élève à la certitude absolue qu’il peut développer ses capacités à se transformer lui-même et à transformer la société. »*

A côté de ces établissements scolaires, de nombreux enseignants s’intéressent et se forment à la pratique de la Communication NonViolente, s’investissent dans la mise en place d’un vivre ensemble, avec soi et les autres, dans l’apprentissage de compétences relationnelles qui ouvrent à la compréhension, au respect mutuel, à l’accueil des différences, à la coopération. Ils se retrouvent parfois seuls à initier les élèves, à partager leurs découvertes avec leurs collègues.

Il y a une dizaine d’années est né le Cercle Education CNV.  Après quelque temps de sommeil, un groupe de personnes : formateurs, transmetteurs, psychopédagogues, … vient de se réunir pour le réveiller et vise à poursuivre des objectifs variés comme :

– continuer la promotion de la CNV dans le monde de l’éducation, et de s’adresser à des enseignants, éducateurs, directeurs d’école, parents, …

–  développer du soutien en interne pour les interventions dans différents lieux,

– créer et partager des outils d’intervention, en fonction des besoins, des demandes,

– initier un réseau de soutien pour des acteurs du monde de l’éducation, qui après avoir suivi une formation à la pratique de la CNV, aimeraient développer cette approche dans le cadre de leur travail,

– développer des formations pour les acteurs dans le monde de l’éducation (parents, enseignants, éducateurs, directeurs,…).

Ce groupe est ouvert.  Il n’y a pas encore de régularité dans les rencontres.  Si cette initiative rencontre votre intérêt, si vous désirez plus d’informations, vous pouvez prendre contact avec Dominique Gilkinet : gilkidom@gmail.com  0473 48 19 97.

* Phrases extraites du documentaire Sortir du rang, diffusé sur la Trois, le lundi 2 septembre 2019.

** Extrait de la préface signée par Thomas d’Ansembourg, dans l’édition française du livre de Marshall Rosenberg Vers une éducation au service de la vie (quelques exemplaires sont encore disponibles auprès de l’ACNV-BF asbl).

*** Expression de Marshall Rosenberg que nous avions largement commentée dans notre newsletter de ce printemps 2019.

            Des projets pilotes

Le projet H à l’école des Glycines de Berchem-Sainte-Agathe (1082 Bruxelles)

Un travail de plusieurs mois mené avec trois classes de 5e primaire autour du harcèlement. Une année scolaire avec comme fil rouge la gestion positive des conflits et la connaissance de soi et de l’autre à travers diverses techniques : cercles de parole et jeux de cohésion de groupe, ateliers d’arts plastiques et de slam. Le 21 juin dernier, les enfants faisaient découvrir le fruit de leurs réflexions et ateliers artistiques au Centre culturel tandis que les professeurs de l’école assistaient à une conférence ouverte à tout public sur « Comment favoriser un meilleur “Vivre ensemble” dans le contexte scolaire ? » présentée par Barbara Brune médiatrice de l’Université de Paix.

Voici la page de la revue des centres culturels de Bruxelles Nord-Ouest qui le détaille.

À la Petite école de Gentinnes (1450 Chastre)

Voici une immersion à la Petite Ecole de Gentinnes où tous les acteurs de cette école de village (enfants, enseignants, personnel de l’extrascolaire) se sont impliqués dans un projet de gestion pacifique des différends. La Communication NonViolente présentée par l’ASBL Antarès a donné de solides résultats.

vidéo de 14 :46 – cliquer ici

Chez Nanana à Mons

Une grande maison montoise, prévue pour accueillir une trentaine d’enfants et d’adolescents. Les enfants ne fréquentent pas l’école traditionnelle. Officiellement, ils suivent l’enseignement à domicile.  Pas de profs mais des adultes « ressources ».

Nathalie Hanno, maman impliquée et dans la certification CNV et dans ce projet nous partage : 

«Nanana est un lieu d’apprentissage ouvert aux enfants de 6 à 18 ans avec pour but qu’ils puissent se reconnaitre en tant que personne unique sachant se réaliser. Pour cela, il leur est proposé de vivre leur propre expérience en toute liberté, et à leur rythme. Tous les parents d’enfants sont membres actifs du projet et s’investissent pour son bon fonctionnement. L’utopie que nous concrétisons est que chaque membre et chaque enfant puisse vivre la liberté et la responsabilité y adhérant, en conscience. Un sacré défi donc dans notre culture conditionnée à la compétition, la recherche de résultat et le jugement. Cela demande aux adultes de faire un travail sur eux pour vivre ce nouveau paradigme en mettant en conscience leurs habitudes de comportement qui les en éloigne, tant pour leur participation en tant que membre, que pour l’encadrement des enfants. En effet, il peut être particulièrement difficile pour les parents de laisser vivre les enfants en toute liberté, en confiance qu’ils sont capables de faire leurs propres choix, de décider ce qui sera bon pour eux. C’est le principe des écoles dites « démocratiques » mais Nanana va plus loin : pas de système de sanction, la médiation avec l’approche de la CNV est favorisée. J’y vois les valeurs de la CNV mises en oeuvre à tous les niveaux : vis à vis de soi-même et vis-à-vis des autres, tant enfants qu’adultes. Ainsi par exemple, une tension émanant lors d’une réunion n’est pas vue comme un fardeau mais comme un cadeau pour le collectif. Chaque tension nous permet en effet de nous remettre en question, de nous adapter, de nous positionner et de nous améliorer. Autre exemple de la philosophie de la CNV appliquée aux enfants : les adultes encadrants sont là pour contribuer au bien-être des enfants tout en se respectant eux : ils sont dans une posture d’aide, au service des enfants et ne sont pas là pour les juger. En se basant sur la créativité, la joie, la bienveillance mutuelle, l’autonomie et l’égalité, chaque membre chemine et invite les autres membres à en faire autant pour tendre toujours plus vers la raison d’être de Nanana : éveiller, accompagner et ouvrir le coeur des enfants et des adultes responsables et libres dans le respect de soi, de la nature et du monde. »

Plus d’informations

Le projet de La Buissonnière à Braine-le-Château

Une école à pédagogies actives qui accueillera ses premiers élèves à la rentrée 2020.

L’école buissonnière s’organisera en classes verticales (multi-âges), où les parents seront vivement invités à participer (à des rencontres, mais aussi lors d’activités en classe).

Elle privilégiera un lien de qualité avec soi, les autres, avec l’environnement et la spiritualité. L’enfant disposant d’un potentiel inné d’empathie et d’altruisme, ces élans seront soutenus au travers d’activités relationnelles : le conseil de classe ; les ateliers philo, pour ouvrir la discussion sur un thème choisi ; la Communication NonViolente (ou CNV), l’apprentissage des langues.

Autour de l’école buissonnière, un éco-lieu : une utopie à taille humaine : un habitat groupé et un projet d’agro-écologie.

Anne van Stappen, formatrice certifiée du CNVC accompagne et soutient ce projet.

Phttp://alecolebuissoniere.be/our en savoir plus sur cet ambitieux projet porté par une super équipe de joyeux bénévoles qui a besoin de soutien et de renfort : son site, le projet en bref  

En France

L’association Declic (CNV & Education) qui porte le développement de la CNV dans l’éducation en France propose des programmes de formation « intra » ou « extra » muros. Elle est intervenue en 2018-2019 dans pas moins de 58 structures éducatives pour y apporter la CNV et des outils comme les systèmes et cercles restauratifs (N.B. Encore quelques places disponibles pour le cycle proposé par Anne Bruneau sur ce thème à partir du 5 octobre).

D’autres projets

Si vous êtes à l’origine ou acteur d’une initiative en CNV, nous serions heureux d’en prendre connaissance et de la partager via nos media. Vous pouvez envoyer votre information via l’adresse : newsletter@cnvbelgique.be

            Des témoignages

Celui de Céline, maman de deux jeunes enfants qui expérimente l’école à domicile. Voici ce qu’elle nous partage de l’apport de la CNV :

« Grâce à la pratique de la CNV, la vie en famille est plus harmonieuse. Je peux me relier à mes enfants dans presque toutes les situations parce que je sais que derrière chaque comportement, il y a un besoin satisfait ou non.
Quand un de mes enfants fait quelque chose qui me dérange, je peux être à son écoute et entamer un dialogue afin de satisfaire les besoins de tous… et en même temps, si nécessaire, poser mes limites avec fermeté et bienveillance. Il est cependant très important de prendre soin de moi (être à mon écoute, demander de l’empathie à mon entourage) régulièrement afin de rester disponible à ce genre de dialogue et éviter de retomber dans le schéma punition-récompense. 
»

Celui de Catherine Bruynbroeck*, enseignante, détachée pédagogique à l’Université de Paix (UP) qui répond à la question : comment faire respecter une consigne en classe, de manière non violente ? (vidéo de 1 :28)

Celui d’Anne Bruneau*, formatrice certifiée du CNVC qui nous parle de la CNV dans l’aide à la jeunesse (vidéo de 3:41)

et enfin celui d’Anaël Lecocq*, psychologue clinicien, Administrateur à l’UP qui explique comment gérer la colère des enfants ? (vidéo de 2 :49)

* Ces 3 personnes interviewées à l’Université de Paix de Namur le 25 novembre 2018 à l’occasion de la journée anniversaire des 25 ans de la CNV en Belgique. Merci à l’UP pour la mise à disposition de ces clips (capsules vidéo réalisées avec Action Médias Jeunes asbl) !

Des lectures pour initier et soutenir ce changement

Dans le dossier que l’hebdomadaire Moustique consacre à la rentrée scolaire ce 28 août 2019, la journaliste Catherine Ernens signe un article intitulé « Sortir de la violence institutionnelle ». La Communication NonViolente y est citée et cela nous réconforte de voir que la diffusion de la CNV commence à percoler dans le grand public.

Gratitude à la rédaction du Moustique de nous permettre de vous partager cet article.

La rubrique Librairie de notre site (livres pour parents et enseignants) reprend divers ouvrages inspirants et/ou concrets développant la conscience de soi et la conscience sociale

Nous épinglerons particulièrement, pour sa vision passionnante et novatrice, l’approche de Marshall Rosenberg dans son livre Vers une éducation au service de la vie.

Ainsi que l’aspect pragmatique et original dans les activités proposées du programme développé par Nada Ignjatocic-Savic dans ses ouvrages Gardiens du Sourire 1 et 2 pour des enfants de 5 à 10 ans et de 11 à 15 ans (nous en parlions dans la newsletter de juin 2018) ; son programme ayant été mis en œuvre dans des jardins d’enfants et écoles de Serbie et du Monténégro depuis 1993.

Transmettre la CNV : quelle posture pédagogique ?

Pierre Muanda, psychopédagogue et andragogue, formateur certifié du CNVC et formateur dans le parcours de la certification pour les pays francophones, animera ce 19 octobre ce stage cousu sur mesure pour les animateurs de groupes de pratique et toute personne désirant transmettre la CNV. Il apportera sa riche expérience du partage de la CNV. Un stage inédit et exclusif proposé par notre association. Une occasion rare. Il reste des places.

Voyez le descriptif détaillé et le talon d’inscription.

Témoignage d’une immersion au premier festival CNV belge de cet été

Le tout premier festival belge de CNV à Koningsteen, inoubliable et un peu … bouleversant !

Texte écrit par Bruno Van Zeebroeck

« Dans le courant du mois de mai, je voyais dans une édition précédente de cette newsletter une annonce pour le “first Belgian NVC summerfestival”. Ce festival me semblait une belle opportunité de continuer sur la voie de la CNV. A ce moment, j’avais suivi une formation de base en CNV depuis une grosse année et j’assistais à un atelier de pratique depuis une année.

Une belle opportunité de continuer sur la voie de la CNV,… d’accord, … mais que fallait-il attendre d’un “festival NVC”. L’annonce parlait de “open space technologie” (chaque participant pouvait proposer un workshop indépendamment de son expérience), de “community gathering” journaliers, de “empathy groups”, … Cela avait donc l’air de tout, sauf d’une formation classique où un formateur instruit des participants …. Après quelques hésitations, ma curiosité et mon envie d’évoluer en CNV l’emportent sur mes craintes et l’incertitude.

C’est ainsi que je suis parti le dimanche 4 août pour le festival CNV à Koningsteen avec beaucoup de curiosité et une grande envie d’apprendre.

Le festival s’organisait effectivement comme annoncé. Chaque soir et chaque matin une “community gathering” avait lieu. Tous les participants, une petite centaine, étaient invités à se réunir dans la “community room” pour partager ce moment. Ce moment était l’occasion

  • d’écouter et d’échanger sur un texte,
  • de faire des communications pratiques comme par exemple qui peut encore aider à la cuisine aujourd’hui,
  • de partager des sentiments par exemple de gratitude ou de regrets,….
  • de présenter les différents ateliers de la journée, la plupart du temps en lien avec la CNV et la découverte de soi-même.

Les ateliers (« open space technology ») proposés étaient aussi bien organisés par des gens ayant peu d’expérience que par des formateurs certifiés ayant une longue expérience.

Des ateliers, je retiendrai entre autres les illustrations visuelles de la CNV de Holly Humphrey.  Holly est une formatrice de la toute première heure, ayant travaillé pendant de longues années avec Marshall Rosenberg. Une première image qui m’a parlé est celle d’un tube par lequel la communication entre deux personnes doit passer. Si la personne 1 cache son message inconsciemment par un langage chacal et que la personne 2 réagit avant d’avoir décodé le vrai message, le tube se bouche.  Le tube se bouche parce que les 2 messages se rencontrent dans le tube sans laisser de la place pour l’autre message de passer. Par contre si la personne 2 décode patiemment le message de la personne 1, le tube ne se bouche pas et un vrai dialogue peut se créer. Le tube est alors utilisé une fois dans un sens, une fois dans l’autre sens.

Une autre belle image était le cadeau qui nous est offert par chaque message qui nous stimule. Lors d’un atelier, nous avions chacun emballé un message qui nous avait stimulé et nous l’avions offert symboliquement à quelqu’un d’autre. L’objectif était juste de se rappeler du cadeau que les messages stimulants nous offrent, pas pour l’ouvrir.

Je pourrais encore vous donner plusieurs autres exemples de formateurs inspirants qui offraient bénévolement leur savoir-faire et expérience pour nous faire évoluer. Volker, Aga, Ida, Marcus, Sabine, Sarah, pour n’en citer que quelques-uns. 

Après les ateliers de la journée, nous partagions un moment avec notre groupe empathique, un petit groupe de 4 personnes. Nous ne nous connaissions en général pas au début du festival et c’est le hasard qui a fait qu’on s’est retrouvés ensemble dans le même groupe.  En langage CNV et dans l’ambiance CNV, on partageait ce qu’on avait vécu, ressenti la journée, des regrets, des victoires, des moments de gratitude, des difficultés,…

L’ensemble des ateliers, des « gatherings », des discussions en groupes empathiques,… dans une ambiance bienveillante ont donné lieu à de petits miracles pour quelques participants. Un exemple parmi tant d’autres, une personne ayant souffert d’un manque de confiance en elle pendant toute sa vie suite à des blessures d’enfance, est montée sur scène pour chanter pour la première fois devant un public à la fin du festival. Quel talent a-t-on découvert là!

Et puis il y a également quelques moments forts en émotions et un petit miracle que j’ai vécu moi-même. En voici quelques exemples.

  • Lors d’une “médiation dyade” sur ce que le mot “connexion” réveillait chez moi, j’ai senti des émotions très fortes, des larmes, la respiration qui s’accélérait, de la joie, un apaisement,…
  • Les moments que j’ai pu passer aux jeux avec les enfants en tant qu’“animateur de remplacement” m’ont apporté un grand bonheur et l’occasion d’exercer la CNV en situation réelle.
  • Ma première prise de parole pour exprimer un regret au niveau de l’organisation lors de la “community gathering” et l’acceptation et la reconnaissance des participants m’ont touché et donné plus de confiance.
  • La cérémonie d’adieu m’a apporté un mélange de bonheur et de tristesse. Du bonheur pour les beaux moments vécus ensemble, de la tristesse quand je me rendais compte que cette belle semaine prenait fin. C’était un sentiment comme à la fin des camps scouts que je vivais il y a 30 ans, juste beaucoup, beaucoup plus fort.
  • Et puis le retour au boulot était un peu compliqué. Je ressentais encore un peu plus l’incohérence entre les valeurs du travail et les valeurs de la CNV qu’auparavant. Quelques jours après, j’ai décidé de m’inscrire à une formation d’agrégation pour l’enseignement secondaire afin de changer de cap professionnel. Je suis curieux de savoir où cela me mènera.

Donc, vous l’aurez compris, ce festival était un moment de découverte, d’évolution personnelle, de connexion,… Je tiens donc à exprimer toute ma gratitude à tous les participants et formateurs en particulier à Kathleen De Laet qui a fait un travail bénévole énorme en organisant ce festival, à toutes les personnes ayant proposé un atelier, à l’équipe qui animait les enfants, aux personnes de mon groupe empathique,…

J’espère juste que Kathleen (ou quelqu’un d’autre) trouvera l’énergie pour organiser un festival CNV l’année prochaine et peut-être de s’y retrouver pour y vivre de belles histoires également. »

Lifting de notre site !

Nous avons choisi la période plus calme des vacances d’été pour apporter un lifting léger à notre site www.cnvbelgique.be et sommes heureux de vous en partager la teneur.

D’abord des améliorations techniques de mise à jour du logiciel et de ses plugins bien nécessaires, ensuite des modifications de forme visant à faciliter la circulation sur le site et à moderniser son design :

  • Ajout d’un « footer » (bas d’écran) avec différents menus permettant d’accéder aux pages mises en avant.
  • Sur ce footer, un lien renvoie directement vers la page Facebook de l’association.
  • Sur ce footer toujours apparaît un bouton « Se connecter » (pour les intervenants sur le site).
  • Ajout d’un « poucet » en haut à gauche sous le titre, permettant la navigation sur le site (en remplacement du bouton bas de page « Retour à la page précédente »).
  • Titres centrés – alignement corrigés.
  • Pour les articles du site, utilisation d’images mises en avant (dans la marge de gauche) et mention de la date de parution et de la catégorie de l’article avec ajout d’un bouton « lire l’article complet ».   

Pour ce qui est des formateurs et des formations qu’ils proposent, nous avons cherché à apporter de la clarté :

  • Sur la page des coordonnées des formateurs par l’ajout de leur localisation et de leur site web
  • Et sur les pages des formations : par l’ajout des dates de fin de formation (en plus des dates de début) et d’une rubrique tarif.

De plus la liste des formations ainsi que la fiche d’une formation spécifique sont désormais imprimables (avec modération).

Bonne visite sur www.cnvbelgique.be !!!

Nouvelles du réseau : Naissance de NVC Beyond Borders

Solène Garreau a créé à l’automne dernier une association (loi française 1901) appelée NVC Beyond Borders, afin d’organiser en France et en Belgique des formations avec des formateurs étrangers. 

L’intention de NVC Beyond Borders est d’avoir un public venant de plusieurs pays d’Europe, et de créer des ponts et davantage de lien entre les réseaux ! 🙂

Le programme prévu pour 2020 propose des formations assez exceptionnelles avec :  

– Liv Larsson du 4 au 9 février 2020 

– David Weinstock du 7 au 12 avril 2020

– Robert Gonzales du 22 au 29 mai 2020. 

– Frank Gashler et Gerhard Egger du 22 au 27 septembre 2020

Les stages auront lieu en France à l’Espace Rivoire (à 1h de Lyon). 

Le stage avec Robert Gonzales sera prévu soit également à l’Espace Rivoire soit en Belgique à Huy, à l’Institut tibétain Yeuten Ling (la décision sera prise courant novembre, en concertation avec Robert Gonzales).

Pour le détail du contenu des formations et les informations pratiques contactez dès à présent Solène via mail à l’adresse : nvcbeyondborders@gmail.com

Pour rester informé.e

Avec gratitude pour la part de chacun dans la construction d’un monde « ré-enchanté ».

A la rédaction pour l’ACNV-BF asbl,

Jacqueline

avec l’aide précieuse de Dominique, Nathalie, Céline, Bruno et l’UP