Newsletter de décembre 2019: CNV et spiritualité

ACNV-BF asbl

Au menu :  CNV et spiritualité

En lisant cette newsletter, vous pouvez vous faire accompagner par une musique de Enya dans l’esprit de Noël : https://www.youtube.com/watch?v=is8DrBsneVc  

Chers ami-e-s des Girafes,

Chers tous et toutes,

Chers ami-e-s et amoureux-ses de la CNV,

L’équipe de l’ACNV-BF vous souhaite pour 2020 de goûter de plus en plus à l’énergie des besoins, notre lien avec le Vivant, pour nous embellir la vie et contribuer à embellir celle des autres.

Une fin d’une année est un moment propice pour faire le point sur notre vie, l’hiver aidant à des moments d’intériorité. Nous vous proposons cette fois d’aller explorer le lien de la CNV avec le Vivant, ce que Marshall Rosenberg appelle aussi « énergie divine d’amour », cet esprit associé à la pratique de la CNV, cette spiritualité qui y est intégrée.

Le mot « spiritualité » fait peur à beaucoup.

 De quelle spiritualité Marshall Rosenberg était-il imprégné ?

Jean-François Lecocq, formateur certifié proposant des stages sur le thème « Spiritualité et Communication NonViolente » depuis 2011 a accepté de nous offrir la substance de sa réflexion sur la question.

Thierry Dewandre, le président de l’asbl, nous donne son point de vue à son tour.

Nous reviendrons ensuite à cette notion clef de besoin qui est au cœur du processus et la porte d’accès à des expériences que d’aucuns nommeront spirituelles.

Et puis, nous vous proposerons quelques cadeaux : la vidéo inédite d’une conférence de Thomas d’Ansembourg sur l’estime de soi tournée par notre équipe, une capsule vidéo avec Anne Bourrit qui nous partagera une « astuce » qui, finalement, rejoint assez le thème de cette newsletter, capsule tournée par et à l’Université de Paix.

Comme autres cadeaux, ne ratez pas la vidéo « Vois la beauté en moi »   de nos amis du projet Wonderfool ni les nouvelles du projet Big Dream.

Enfin, outre des vœux pour l’avenir de la CNV en Belgique (une capsule vidéo également), nous en formulons aussi pour l’avenir de la CNV à l’international avec le CNVC qui vient de se doter d’une nouvelle directrice générale, dont vous pourrez faire connaissance ici ainsi que de toute l’équipe du CNVC.  

De douces fêtes à vous dans la joie de contribuer à la création du monde dans lequel nous voulons vivre,

Jacqueline   

CNV et spiritualité

De quelle spiritualité est-il question ?

Le Larousse illustré définit la spiritualité comme une « Qualité de ce qui est dégagé de toute matérialité : la spiritualité de l’âme. » Le Robert pour tous ajoute : « Vie de l’esprit – aspiration aux valeurs morales. » Mais encore ?

La référence en matière de CNV et spiritualité est le livre de Marshall Rosenberg Spiritualité pratique – Les bases spirituelles de la Communication NonViolente. C’est un de ses derniers ouvrages. Comme Isabelle Padovani le mentionne dans son Live du 29 novembre dernier, intitulé aussi « CNV et spiritualité » (accessible via son module 14 du club CNV sur www.club-cnv.com – module payant), si la spiritualité fait bien partie des fondements de la CNV, Marshall Rosenberg l’avait peu partagé au niveau du grand public car, désirant que son processus soit diffusé au plus grand nombre, il y voyait un frein pour les personnes confondant spiritualité et religion. Il y dit aussi : « J’ai essayé d’intégrer la spiritualité dans la pratique de la CNV en évitant les débats philosophiques abstraits, car je tiens à en préserver la beauté[1]. »

Ce que notre société rejette des religions aujourd’hui est leur part d’aliénation par des croyances, dogmes, rites, conditionnements divers et la violence qu’elles ont généré et génèrent dans le monde de par cette aliénation. Marshall Rosenberg écrit notamment : « Les cultures dominatrices utilisent certains enseignements sur Dieu pour maintenir l’oppression. C’est la raison pour laquelle les prêtres et les monarques ont souvent été très liés. Les monarques avaient besoin des prêtres pour justifier l’oppression, pour interpréter les livres sacrés dans le but de justifier la punition, la domination et tout ce qui s’y rattache.[2] »

La spiritualité, en tant qu’expression d’une aspiration aussi ancienne que l’humanité, existait avant les institutions religieuses. Matthieu Ricard, interprète français du 14e Dalaï Lama écrit :  « [Le Dalaï-Lama] très attaché à la notion de  “spiritualité laïque”, déclare que “la religion est un choix personnel et que la moitié de l’humanité n’en pratique d’ailleurs aucune et qu’en revanche les valeurs d’amour, de tolérance, de compassion prônées par le bouddhisme concernent tous les humains, et cultiver ces valeurs n’a rien à voir avec le fait d’être croyant ou non.” » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Spiritualité)

Marshall Rosenberg se reconnaît en harmonie avec ce qu’il comprend des enseignements de Bouddha ou de ceux qui le citent[3]. Il se tourne résolument vers une spiritualité choisie, venant de l’être, de sa propre expérience, affranchie de tout contrôle institutionnel religieux ou autre.

« Dans le discours des pratiquants de diverses spiritualités postmodernes, on retrouve deux tendances principales “se connecter à son soi profond (se relier à soi) ou se rapprocher de l’autre (se relier à l’extérieur de soi)”. La fonction de la démarche spirituelle est alors de “se rattacher avec ferveur à l’autre, au sens large du terme : que ce soit à Dieu (pour une connexion verticale, Ellison, 1983), à un proche, aux morts, à la nature ou à une cause (pour une connexion horizontale).” » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Spiritualité )

Les processus de la CNV incluent autant la connexion profonde à soi (via l’auto-empathie et le travail sur les besoins qui nous fait goûter au précieux de la Vie) que la connexion à l’autre dans son humanité (via l’empathie et la perception des besoins universels), recherchant une qualité de présence à l’autre ancrée dans une intériorité habitée.

Pour ce qui est d’une connexion à plus grand que soi, la vision que Marshall Rosenberg a de Dieu est la suivante : « J’ai besoin de penser à Dieu d’une façon qui ait du sens pour moi, en utilisant d’autres mots ou d’autres moyens pour percevoir cette beauté, cette énergie si puissante. C’est pourquoi je donne à Dieu le nom d’“énergie divine d’amour”. Pendant un temps, je l’appelais simplement “énergie divine” ; mais ensuite j’ai lu des textes religieux orientaux et des ouvrages de poètes orientaux, et j’ai beaucoup aimé le lien d’amour personnel qu’ils entretenaient avec cette énergie. J’ai ainsi constaté que ma vie serait plus riche si j’invoquais cette “énergie divine d’amour” qui, pour moi, représente la Vie, le lien avec le Vivant[4]. »

La spiritualité de la CNV présente enfin un aspect plutôt pratique que méditatif (Marshall l’annonce dans le titre de son livre !). Il est question d’une spiritualité en action, avec en plus une perspective collective de changement social.

Ceci est illustré par la conclusion du livre Spiritualité pratique : « La spiritualité qui a du sens pour moi est celle qui donne une immense joie à contribuer à la vie, et non celle qui nous invite simplement à nous asseoir et à méditer, même si la méditation apporte beaucoup. Mais à partir de la méditation et de la prise de conscience qui en découle, j’aimerais voir les gens agir et créer le monde dans lequel ils veulent vivre[5]. »

Et si Marshall Rosenberg répétait : « Pratiquez, pratiquez, pratiquez », c’est qu’une pratique journalière, ici librement choisie dans son timing et sa forme pour chacun, permet d’intégrer le processus et des clefs pour un cheminement spirituel amenant à goûter à cette énergie divine d’amour.  

Un article de Jean-François Lecocq (formateur certifié du CNVC) :

SPIRITUALITE ET CNV

« La spiritualité est un espace dans lequel la violence est impossible[6]. » (Marshall Rosenberg)

« La première vertu spirituelle est une objectivité incorruptible…

Une des tâches les plus difficiles données à l’homme

est de renoncer à lui-même, au désir de se mettre en avant,

à vouloir que le monde corresponde à l’idée qu’il s’en fait[7]. » (Karlfried Graf Dürckheim)

Habituellement, les âges de la vie, restreignant petit à petit nos capacités extérieures, nous amènent naturellement à un travail plus intérieur, à un travail spirituel, à la recherche de la source en soi. La dynamique plutôt centrifuge de la jeunesse et de sa fougue se poursuit par une dynamique davantage centripète à l’âge d’or de la vieillesse. La spiritualité est une fonction naturelle de l’être humain qui fonde son caractère universel bien au-delà des différences philosophiques, religieuses ou culturelles.  Actuellement, le modèle de société de consommation – qui nous pousse à toujours « avoir plus » et à épuiser les ressources de la Terre – arrive à ses limites, en laissant la plupart d’entre nous profondément insatisfaits, meurtris, voire exclus. Cette évolution sociétale amène certains vers la dépression, les dépendances ou le suicide et pousse d’autres à entamer un travail intérieur, un travail spirituel, sans plus attendre.

Marshal Rosenberg nous met en garde : « Il est très facile de faire de la Communication NonViolente un but en soi[8]. » Et il illustre son propos par la parabole bouddhiste du sanctuaire dont nous sommes séparés par une rivière que nous pouvons traverser grâce à un radeau. Celui-ci se révèle alors être un outil bien pratique. Mais ensuite, il nous faut poursuivre à pied pour pouvoir atteindre ce sanctuaire. Et la parabole se termine sur cette phrase : « Fou est celui qui marchera jusqu’au sanctuaire avec le radeau sur le dos[9]. »

Il ajoute : « Si nous nous accrochons au radeau, nous aurons plus de mal à atteindre le sanctuaire. Il y a des gens qui passent leur temps à apprendre le processus de la CNV en perdant parfois complètement de vue le sanctuaire. S’ils s’attachent trop longtemps au radeau, le processus devient mécanique[10]. »

Marshall Rosenberg présente la Communication NonViolente comme « un chemin de conscience ». Et cela se vit effectivement par toute personne qui se forme en Communication NonViolente et commence à l’appliquer dans sa vie quotidienne. Pour certains, il s’agit là d’une véritable révélation. Il reste que si nous n’y prenons garde, la découverte du rôle fondamental des besoins comme moteur de la vie en nous, aboutit à des impasses s’il n’est accompagné par une conscience plus profonde de soi et de son essence. Ce qui est beaucoup moins évident.

Il y a à cela deux raisons. Une première est le fait qu’un travail thérapeutique peut être nécessaire pour arriver à une (re)connaissance, voire à la simple perception de certains de nos besoins. Comme le dit Alice Miller : « Les nombreux ouvrages d’initiation à une communication sans violence, y compris les précieux et judicieux conseils de Thomas Gordon et Marshall Rosenberg, sont certainement profitables pour des personnes qui, enfants, avaient le droit de montrer leurs sentiments, sans courir pour cela aucun danger, et vivaient auprès d’adultes pouvant leur servir de modèle du Savoir-être-soi-même. Mais des enfants grièvement blessés dans leur identité ne sauront pas, plus tard, ce qu’ils ressentent et ce dont ils ont véritablement besoin. Il leur faudra passer par une thérapie pour l’apprendre et le vivre, et ensuite s’assurer, en multipliant les nouvelles expériences, qu’ils ne se trompent pas[11]. » Plus largement encore, Guy Corneau affirme que « Les besoins reposent sur les blessures du passé[12]. » Et qui d’entre nous n’a pas un ego blessé quelque part ?

Une deuxième raison est tout simplement qu’un ego guéri reste un ego ! Marshall Rosenberg précise : « Je considère l’ego comme un élément intrinsèquement lié à la manière dont la culture m’a appris à penser et à communiquer[13]. » À notre époque, tout en restant bien loin de la société des « égaux » – chère aux réformateurs du passé – nous baignons surtout dans celle des ego, qu’ils soient personnels ou collectifs ; ces derniers atteignent même des dimensions multinationales qui affectent le monde entier. Il nous faut tenir compte qu’aujourd’hui, si les besoins sont ressentis comme universels et au service de la vie, c’est bien souvent de la vie de l’ego qu’il s’agit ! Comme le remarque Shafique Keshavjee : « Le propre des faux dieux, est d’offrir sans trop d’efforts des biens qui assouvissent passagèrement les besoins les plus faciles à éveiller en l’homme[14]. » Comment dépasser nos « faux dieux » et utiliser la Communication NonViolente pour nous libérer de ce véritable esclavage, quand la prise de conscience de nos besoins devient un facteur qui enfle encore plus notre ego ? Notre intelligence se trouve alors plombée par nos besoins.  Si on ne sait pas qui on est, on est ravi qu’un quelconque système social nous prenne en charge, « nous » et « nos besoins ». Se référant à ce qu’il appelle un merveilleux message spirituel, Marshall Rosenberg nous recommande : « Ne te laisse pas mener par ton ego[15] ! »

Ce travail est difficile, plein d’embûches, nécessite une vigilance, un discernement et une détermination constante, mais nous pensons qu’il est possible et bon, tant pour nous-même que pour notre planète. Il nous invite à un véritable saut de conscience, une nouvelle vision du monde – à commencer par notre monde intérieur. Il nous faut traquer ce qui se passe derrière l’évidence apparente de nos besoins pour percevoir à quelle partie de nous-même, nos besoins répondent. Quelle est la nature profonde de ces besoins ?  S’agit-il des besoins du ventre ou de ceux du cœur, des besoins de la tête ou ceux de l’âme ou de l’esprit ? Quand je ressens tel besoin, à quelle partie de moi est-ce que je m’identifie ? Qui parle quand je parle ?  Qui écoute quand j’écoute ?  Finalement : « Qui suis-je ? » à moins que ce ne soit « Qui fuis-je ? » car, comme le disait Rimbaud : « Je est un autre. »

La question est ici, quel est ce « JE » qui communique ? Quel est ce « JE » qui affirme ses ressentis et ses besoins en nous ? On en revient toujours à la maxime de la Grèce antique : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. » Nous suivons ici les traces d’un vaste chemin de conscience qui nous vient du fond des âges. Car, depuis toujours, la seule véritable richesse de notre vie – tant personnelle que sociale – n’est-elle pas le reflet de la conscience qui nous habite ?

Un article de Thierry Dewandre (administrateur, président de l’ACNV-BF asbl)

« OSBD » et spiritualité

Nous savons tous que la Communication NonViolente (CNV) peut être définie comme un chemin de conscience et de bienveillance, et ce, dans le lien avec soi-même et avec l’autre.

Marshall Rosenberg nous en dit ce qui suit :

« Un des objectifs principaux de la Communication NonViolente est d’établir le lien avec autrui – et de ce fait avec l’énergie divine – d’une manière qui permette de donner avec compassion, c’est-à-dire avec l’élan du cœur, en étant au service de nous-mêmes et d’autrui. Nous agissons non par devoir ou par obligation, non par crainte de la punition ou dans l’espoir d’une récompense, non par honte ou par culpabilité, mais pour une raison qui touche à ce que je considère comme notre vraie nature : par plaisir de donner à autrui. En Communication NonViolente, nous aspirons à nous relier aux autres de telle manière que notre vraie nature puisse s’exprimer[16]. »

L’approche pratique en est souvent décrite par l’acronyme OSBD : Observer – Sentiment – Besoin – Demande (ou Action). Ci-dessous je propose un parallèle voire une complémentarité entre la CNV et la spiritualité, via ces 4 termes.

OS comme Observer-Sentiments.

Le départ, c’est Observer, observer d’abord ce qui est perçu et ce qui se passe alors en soi. Il s’agit donc de développer la conscience de soi, c’est-à-dire la conscience de nos Sentiments ou émotions (désagréables ou agréables), de nos sentis et ressentis corporels : « Ce que ça me fait », au quotidien.

Notons que, quand on observe quelque chose, une tension en soi par exemple, on est distinct de cette tension, jusqu’à un certain point : observer implique une dissociation entre l’observateur et ce qui est observé, un recul par rapport à ce qui est observé.

La spiritualité inclut aussi l’observation de ses émotions :

« Si vous voulez vraiment apprendre à connaître votre mental, observez votre émotion, ou mieux ressentez-la dans votre corps, car celui-ci vous donnera toujours l’heure juste. Si apparemment il y a un conflit entre les deux, la pensée mentira alors que l’émotion dira la vérité[17]. »

Observer ce qui vit en soi, ici et maintenant, c’est-à-dire y être présent, peut être difficile, parce que nos pensées et émotions ont l’habitude de « nous remplir » (en nous envoyant dans le passé ou dans le futur, par exemple) et donc de ne pas laisser la place à cette conscience, de nous fermer plutôt que de nous ouvrir à cette conscience. Et là, une aide possible est de « sentir votre corps de l’intérieur, pour ainsi dire. La conscience du corps vous fait rester présent et vous ancre dans le présent[18] ».

La conscience ou Présence à soi est possible à tout moment de notre quotidien, comme illustré ici dans une approche spirituelle de type chrétien :

« Présence à soi, à l’acte le plus modeste, celui de se dresser, conscient d’être en vie, de laver son visage, de préparer une tasse de café, de choisir la couleur du vêtement qu’on portera, d’envoyer un mot à celui ou celle qui fête son anniversaire. M’aimer tel(le) que je suis, comme m’aimait ma mère, comme nous aime Dieu (Ndlr : ou « comme nous aime la Vie » ou encore « comme nous aime notre essence »). Porter sur soi le regard que l’on accorde à ceux qu’on aime[19]. »

En fait, la spiritualité se joue en termes de lien à soi-même et à autrui, mais aussi à la totalité, à tout ce qui est perçu.

B comme Besoins.

Le terme « besoin », « synonyme d’aspirations, valeurs, souhaits, rêves[20] ».

Les besoins sont des « forces motrices innées nous mobilisant pour agir de manière à soutenir la croissance et l’épanouissement de la Vie ». (Liv Larsson).  

En CNV, nos besoins n’impliquent donc que nous-mêmes. Leur satisfaction ou non-satisfaction est la cause de nos émotions.

« Si nous ne sommes pas conscients du lien entre besoins et sentiments, nous limitons souvent la cause de nos émotions aux seules actions des autres. Ainsi, nous freinons notre développement qui dépend largement de la conscience de ce qui se passe en nous[21]»

Nous avons une grande variété de besoins, qui sont « le tronc commun de notre humanité » (Isabelle Padovani) : « Nos besoins physiologiques (manger, boire, dormir, respirer, éliminer), émotionnels (amour, partager, tendresse, joie, sécurité, etc.) et nos valeurs les plus hautes et les plus nobles (beauté, évolution, sens, communion, authenticité, cohérence, équité, altruisme…)[22]

Ce sont là en fait des facettes de la Vie ou encore de notre essence. La CNV nous propose de les vivre vraiment, de les sentir avec le corps, de laisser leur beauté nous toucher.

La spiritualité est un chemin pour mieux contribuer à la Vie, et partage avec la CNV cette emphase sur la qualité du lien avec soi-même et avec autrui. Ce chemin passe aussi par ce qui se trouve au fond de nous, notre essence, par exemple notre besoin de bonté :

«On ne devient pas bon en essayant d’être bon mais en trouvant la bonté qui est déjà en soi et en lui permettant de s’exprimer. Mais celle-ci ne peut émerger que si des changements fondamentaux se produisent dans l’état de conscience[23]. »

Prendre conscience de nos besoins, atteindre cette essence, c’est prendre conscience d’un vécu et d’une inspiration que notre moi, notre ego ne saisissent pas comme tels ou dont le potentiel leur échappe. CNV et spiritualité nous encouragent à développer un lien avec cette essence, lien qui évoluera vers une confiance.

Comme indiqué plus haut, ceci passe par un recul par rapport à ce que le corps sent, ressent et fait, et par rapport au mental. Le mental est constitué de nos pensées, jugements, critiques, rêves, émotions, souffrances, refus, habitudes qui peuvent en fait être des protections, voire des esclavages, issus de blessures, etc. : les vivre avec recul et bienveillance en font des échelons potentiels vers cette essence, vers lui laisser de la place en nous.

La CNV et la spiritualité se rejoignent pour exprimer que cette essence est d’amour, que cette essence est accueil et OUI à tout ce qui est, ce qui lui permet alors de répondre avec justesse à toute situation (plutôt qu’emporté ou au contraire figé). Dans son amour, cette essence voit et vit le corps et ses émotions/sentiments avec recul – elle n’y est pas identifiée –, elle les accueille, elle les aime comme ils sont.

D comme Demande ou action.

La CNV nous invite à être conscient de nos émotions et des besoins derrière, à accueillir nos émotions et à faire usage de la conscience des besoins, de notre essence source de nos élans du cœur, mentionné par M. Rosenberg plus haut, source de justesse dans le vécu de nos sentis et dans la qualité de nos actions.

En particulier, si nous avons en nous des blessures issues de l’enfance, l’action que la CNV nous propose est d’en prendre conscience et d’établir avec elles un lien d’accueil et de bienveillance.

Perspectives

L’approche de la CNV peut aussi être vue et vécue comme spirituelle, dans la mesure où référence est faite à la Vie ou à Dieu et également dans la mesure où chaque pas qu’elle propose nous rapproche, par sa simple pratique, du divin en chaque être. Ainsi, la CNV agit un peu comme un « yoga de la relation, à soi et à l’autre[24] ». Et chacun le sait, il y a plusieurs façons possibles de développer sa spiritualité, certaines d’entre elles plus axées sur le corps (le yoga, les derviches tourneurs, …), d’autres sur la prière (le christianisme, l’islam, …), certaines sur la solitude (ermites, moines de l’ordre des Chartreux, …), d’autres sur le service (Mère Teresa, …), etc. Ce sont là des approches dont on peut s’inspirer pour mettre en pratique la CNV et agrandir son âme, selon ses goûts et les opportunités qui se présentent, ce qui peut être vécu comme une évolution vers l’éveil de la Conscience.

Car la CNV, axée sur une intention de bienveillance mutuelle et d’authenticité, ainsi que de respect des besoins telles que « communion » et « beauté », bien plus que centrée sur les mots eux-mêmes, peut nous mener également à une conscience qui n’est pas uniquement vis-à-vis des émotions, mais à une conscience vis-à-vis ce celui qui observe ces émotions : « devenez conscient non seulement de la souffrance émotionnelle, mais aussi de ‘’celui qui observe[25] ».

La dimension des besoins

Le mot « besoin » est utilisé en CNV dans une acception bien particulière. Il s’agit d’un terme abstrait, non lié à une personne, une action, un objet ; il est universel et pouvant être satisfait de nombreuses façons.

« Tous les êtres humains sont animés par les mêmes besoins. Nous avons des besoins car nous sommes en vie[26]. »

« Par exemple, Bouddha dit très clairement : ‘’Ne tombez pas sous l’emprise de vos stratégies, de vos demandes ou de vos désirs.Cette notion occupe une place importante dans notre formation : ne confondons pas les véritables besoins humains avec les stratégies que nous avons apprises pour les satisfaire. Ainsi personne n’a besoin d’une nouvelle voiture ; simplement, certains choisissent l’achat d’une nouvelle voiture comme stratégie pour combler un besoin de fiabilité ou de tranquillité d’esprit. Soyons donc vigilants : la société pourrait tenter de nous faire croire que c’est de la nouvelle voiture que nous avons réellement besoin[27]»

Le besoin, élément clef du processus CNV est aussi au cœur d’une pratique de spiritualité tant individuelle que collective. Il peut ouvrir l’accès à un espace intérieur particulier comme à une connexion avec quelque chose de plus grand que nous.

Comme pratiques individuelles, il y a la célébration, la gratitude (prendre le temps de se relier à un besoin nourri par l’acte de quelqu’un – moi ou une autre personne –, et y goûter pleinement) et le travail du deuil selon la CNV par exemple. Robert Gonzales, formateur américain, a développé une pratique particulièrement puissante dans son stage réputé sur l’énergie des besoins. Elle consiste en un processus en 5 étapes permettant de passer d’un manque (besoin non nourri) à une forme de plénitude, une dimension d’absence de manque qui peut s’apparenter au Divin où notre être s’identifie, fait UN avec le besoin. (Robert Gonzales donnera une formation du 22 mai au 29 mai 2020 en France. Pour plus d’informations, consultez la plaquette de la formation en cliquant sur le lien : https://drive.google.com/open?id=1qMdP01o50TFvrfyszcO8xZxZ-1O7b0hb)

Comme pratiques collectives, il y a le « remembering » (partage de la beauté d’un texte, d’un message, d’une expérience en laissant un temps à chacun pour goûter à cette beauté, à d’autres besoins et un temps d’expression de ces besoins satisfaits), la célébration et la gratitude exprimées aux personnes ayant embelli notre vie en partageant les besoins nourris. La médiation et la résolution des conflits fondées sur la reconnaissance des besoins communs des parties en présence peuvent aussi générer des moments « suspendus » où la connexion à plus vaste que nous, que le groupe, est palpable. Élan de vie. Énergie. Énergie divine. Énergie divine d’amour.

Voici pour conclure encore deux citations de Marshall Rosenberg illustrant cette expérience, en situation extrême :     

 « Je me souviens d’avoir travaillé une fois avec vingt Serbes et vingt Croates. Certains d’entre eux avaient vu des membres de leur famille abattus par l’“ennemi” et tous avaient, depuis des générations, le crâne bourré d’idées haineuses envers l’autre camp. Ils ont passé trois jours à s’exprimer mutuellement leur rage et leur douleur. Heureusement, nous allions rester là sept jours. 

“Inévitabilité” : voilà un terme que je n’ai pas encore employé pour parler de la puissance du processus de la Communication NonViolente. J’ai constaté à maintes reprises que, si les personnes arrivent à entrer en relation comme la CNV nous invite à le faire, elles en viendront inévitablement à savourer le plaisir du don réciproque – quoiqu’il se soit passé auparavant. C’est inévitable. Mon travail consiste en quelque sorte à assister à un spectacle de magie, tellement magnifique qu’il n’y a pas de mots pour le décrire.

Mais parfois, cette énergie divine n’agit pas aussi rapidement que je le souhaiterais. (…)

Et le miracle a eu lieu. Un miracle d’une grande beauté. Le dernier jour, tout le monde parlait de la joie. Beaucoup disaient qu’ils pensaient ne jamais retrouver la sensation de joie, après tout ce qu’ils avaient vécu. Ce mot était sur toutes les lèvres. Ce soir-là, les vingt Serbes et vingt Croates qui, sept jours plus tôt, n’éprouvaient qu’une souffrance inimaginable les uns par rapport aux autres ont partagé les danses et les chansons de leurs cultures respectives et célébré leur joie de vivre ensemble[28]. » 

 « Lorsque les gens entrent en relation sur le plan de l’énergie divine, ils conservent difficilement ces images ennemies. La Communication NonViolente, dans toute sa pureté, est la manière la plus efficace et la plus rapide que j’aie trouvée pour amener des êtres humains à sortir des schémas de pensée destructeurs, source de violence entre eux, pour prendre plaisir à se donner l’un à l’autre.

Lorsque deux personnes, un Hutu et un Tutsi, se retrouvent face à face après que leurs familles se soient entretuées, il est incroyable que l’on puisse, en l’espace de deux ou trois heures, leur faire retrouver l’élan de contribuer au bien-être de l’autre. Pourtant, c’est inévitable. Inévitable. C’est la raison pour laquelle j’utilise la Communication NonViolente[29]. »

Vidéo-conférence de Thomas d’Ansembourg sur l’estime de soi

Le thème de l’estime de soi – clef de la capacité d’accueil de la vie en soi et autour de soi, clef de l’apprentissage au service de la vie, clef d’une capacité de ressourcement et d’inspiration, enjeu essentiel de santé publique et de… sécurité publique – est traité par Thomas d’Ansembourg dans cette vidéo inédite qui a été filmée par Arnaud Deflandre lors de sa conférence au salon Psychoéducation de Namur le 22 juin 2018 devant un parterre de professionnels de l’éducation. Merci à Marco Iglesias pour le montage !

Nous vous l’offrons comme seconde production sur notre chaîne YouTube (1 h. 14 de visionnement). Voici le lien.

L’astuce d’Anne Bourrit

Un clip de 3’45’’ où Anne Bourrit*, formatrice certifiée suisse, interprète de Marshall Rosenberg lors de nombreux de ses stages en Europe, répond à la question : « As-tu une astuce pour nous exprimer de manière non violente quand je demande pour la troisième fois à mon mari de ramasser ses chaussettes ? » : https://youtu.be/wOqjWl3oBaY

* Anne Bourrit interviewée à l’Université de Paix (UP) de Namur le 25 novembre 2018 à l’occasion de la journée anniversaire des 25 ans de la CNV en Belgique. Merci à l’UP pour la mise à disposition de ces clips (capsules vidéo réalisées avec Action Médias Jeunes asbl) !

Un cadeau : Voir la beauté en soi

 L’équipe de Wonderfool nous a concocté un moment émouvant, une pépite à partager.  5’43’’ de bonheur. Pour arriver à imaginer le monde dans lequel nous pourrions vivre si chacun de nous avait la capacité de voir la beauté en soi et en l’autre : 

 

Vœux pour l’avenir de la CNV en Belgique

Formulés par des responsables de l’Université de Paix*, Anne Bourrit* et Arnaud Deflandre* (administrateur-trésorier-libraire de l’ACNV-BF) : clip de 1’40 ‘’ : https://youtu.be/Ag8u39H2oa4

* Interviewés à l’Université de Paix (UP) de Namur le 25 novembre 2018 à l’occasion de la journée anniversaire des 25 ans de la CNV en Belgique. Merci à l’UP pour la mise à disposition de ces clips (capsules vidéo réalisées avec Action Médias Jeunes asbl) ! 

 

Cotisations 2020

Pour nous aider à poursuivre nos divers projets, nous vous invitons à apporter votre contribution pour 2020. La cotisation de 10 euros est à verser sur le compte BE62 0016 1302 8861 (IBAN) BIC : GEBABEBB. Toute somme supérieure est la bienvenue également ! Gratitude !

 

Nouvelles du réseau :

Le projet Big Dream

L’équipe de Big Dream : Caroline, Saleem, Malika, Lou, Geneviève, Patricia vient de nous informer que trois ans après leur appel au crowdfunding sur KissKissBankBank, le film sur la CNV va voir le jour !

Le grand rêve Big Dream, c’est de donner à voir à un large public ce que peut permettre de vivre le processus de la Communication NonViolente initié par Marshall Rosenberg, dans de nombreux domaines et à travers le monde.

Des tournages ont eu lieu aux États-Unis en mars 2016 et en Israël début 2017.

Le projet a été mis en suspens suite à un conflit qui a pris du temps à être solutionné.

C’est d’un lieu apaisé que l’équipe nous annonce qu’un accord a été trouvé pour le transformer.

Au lieu d’un film de 52 minutes, ce sont trois films d’environ 20 minutes chacun, qui seront achevés courant 2020 par la réalisatrice Geneviève Roger. Chacun de ces films sera consacré à un thème : CNV au cœur de la prison tourné aux USA en 2016, CNV dans les familles juives et arabes en Israël tourné en 2017, CNV et éducation tourné en France en 2018 et 2019.
Le vœu de Marshall Rosenberg, bientôt cinq ans après son décès, se réalisera, nous l’espérons, en 2020 !

Nouvelle direction au CNVC

Sur le site www.cnvc.org, le conseil d’administration du CNVC a annoncé la nomination de Maria Arpa, du Royaume-Uni, au poste de directrice générale et ce à compter du 1er novembre 2019, précisant que « tout le personnel du bureau du CNVC a rencontré Maria et est impatient de collaborer avec elle pour faire progresser la mission et la vision du CNVC ».

Cela a attisé ma curiosité, le CNVC jusqu’ici présentant pour moi une part de mystère et d’inaccessibilité. Je suis allée y voir de plus près et vous partage quelques informations que j’ ai glanées sur ce site (en les traduisant pour partie) et qui m’ont apporté de la clarté et ont « personnalisé » cette organisation.

Le CNVC, Center for Nonviolent Communication, a été fondé par Marshall Rosenberg en 1984. Il est situé à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, aux États-Unis.

Dans ce nouveau chapitre qui s’ouvre avec l’arrivée de Maria Arpa, la mission du Centre reste de continuer à accroître la présence mondiale du CNVC en :          
• Offrant des formations, des présentations et des IIT (formations intensives internationales) en CNV à travers le monde.       
• Augmentant le nombre de personnes et d’organisations pratiquant et offrant des formations. L’objectif est d’atteindre une masse critique de personnes qui pratiquent et vivent la CNV.    
• Créant du lien avec les formateurs et les adhérents du CNVC pour développer et fournir du matériel facilitant le développement des compétences et la fluidité dans la pratique de la CNV.

Actuellement, le conseil d’administration du CNVC est constitué par 4 personnes toutes certifiées du CNVC et présentant un éventail de nationalités.

De gauche à droite sur les photos :

Sa Présidente Katherine Singer

Originaire de Corée, elle y a vécu la guerre et a émigré aux États-Unis en 1970. Elle a rencontré Marshall en 1997 et a introduit la CNV en Corée du Sud en 2003 pour y fonder le Centre coréen pour la CNV en 2006. Avec John Kinyon, Katherine organise et soutient actuellement une équipe de médiateurs de la CNV dans l’espoir de contribuer, un jour, à résoudre pacifiquement les conflits entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.

Son Trésorier Jan Carel van Dorp

Originaire des Pays-Bas, il a découvert la CNV fin 2006, a participé en janvier 2007 à une session extraordinaire de 15 jours avec Marshall au centre d’Albuquerque aux États-Unis et a déjà formé en 2008 le Cercle néerlandais de la CNV (www.geweldlozecommunicatie.org) composé de 60 formateurs belges et néerlandais, dont 30 sont certifiés. Avec son épouse certifiée comme lui, il facilite des formations en entreprise aux Pays-Bas et à l’étranger.


Sa Secrétaire Ronnie Hausheer

D’origine américaine, titulaire d’une maîtrise en langue et littérature espagnoles, elle a déménagé à Buenos Aires pour apprendre à danser le tango argentin (!) Formatrice certifiée, elle y propose des cours et des ateliers de CNV en espagnol, s’étant engagée à présenter le travail de Marshall Rosenberg en Amérique hispanophone.

Autre administratrice : Raj Gill

À la fin de sa carrière dans le secteur de la santé, elle a créé une entreprise de formation et de développement, Prosperity Circles Coaching International, qui fournit des services de coaching, de médiation et de formation en communication, en intelligence émotionnelle et en leadership inclusif à des audiences du monde entier. Elle est membre fondateur de Freedom Project Canada qui propose de la CNV dans les prisons et d’une Initiative de leadership expérientiel.

Pour en savoir plus sur ces personnes, allez sur le site www.cnvc.org

Le « bureau», ou équipe opérationnelle du CNV, est quant à lui constitué de 5 membres.

 


De gauche à droite sur les photos :

 

Sa nouvelle directrice Maria Arpa (Grande-Bretagne et Malte)

Elle a 20 ans d’expérience de CNV au Royaume-Uni. Elle a invité Marshall Rosenberg à Malte où elle a organisé une conférence entre des survivants de camps de concentration et la multinationale qui avait racheté l’endroit anciennement utilisé comme lieu de torture. Depuis, elle travaille avec des individus et communautés marginalisés. Elle travaille aussi dans des prisons, des écoles, des quartiers et sur des lieux de travail.

Parallèlement à cette mission, Maria travaille dans le secteur à but non lucratif depuis 2000. Elle a de l’expérience et des connaissances solides dans le domaine de la gouvernance, la collecte de fonds, la gestion de projets et l’approvisionnement de services. Elle aime inspirer les gens à passer à l’étape suivante et s’est vite liée au personnel d’Albuquerque.

Maria a confié à ses nouveaux collaborateurs : « En 2005, j’ai demandé à Marshall qui continuerait son travail. Sa réponse a été simple. Il m’a dit que les gens qui lui succéderaient auraient une combinaison équilibrée de compréhension teintée de compassion et de savoir-faire politique. J’ai pris ce message à cœur et me suis donnée la mission d’être un précurseur du changement social, en commençant par moi-même. Je me suis promis d’apporter ce travail à ceux qui n’ont normalement pas accès à ce type d’enseignement, alors j’ai vendu mon entreprise et fondé le Centre pour les solutions paisibles (Centre for Peaceful Solutions). Aujourd’hui, en 2019, c’est un honneur et un privilège d’assumer la fonction de directrice générale d’un mouvement mondial qui transforme la violence sous toutes ses formes. (…)

Me voici donc pleine d’exaltation, de joie et de nervosité, devant l’énormité de la tâche qui se présente à moi, et offrant mes services à ce mouvement mondial. (…)

Sur une note très personnelle, j’ai été témoin de beaucoup de violence et de pauvreté, enfant, et me demandais pourquoi les choses devaient être comme elles étaient. Trente ans plus tard, Marshall Rosenberg a répondu à des questions que je n’arrivais même pas à formuler. J’en serai éternellement reconnaissante et c’est aussi ce qui motive mon désir que tout le monde reçoive cet enseignement tôt dans la vie, afin que nous puissions influencer le changement sociétal à l’échelle mondiale pour les générations à venir. »

Sa coordinatrice des formations intensives internationales (IIT) et directrice administrative

Danielle Beenders (Pays-Bas)

Danielle a hâte de travailler en partenariat avec Maria pour une transition en douceur et de continuer à se concentrer sur le département IIT en pleine croissance du CNVC.

Pour celles et ceux qui comprennent l’américain parlé, voici une conversation tenue entre Maria Arpa et Danielle Beenders. Vous ferez ainsi mieux connaissance avec elles : https://www.youtube.com/watch?v=gL-qM5dV1v8&mc_cid=6f08f56737&mc_eid=e2f8d9b814#action=share      

Son administratrice du programme de certification Alison Simari (Royaume-Uni)          
Née à Liverpool, en Angleterre, vivant aux États-Unis depuis plus de 30 ans, elle a rejoint le CNVC en 2010. Elle aime faire partie d’une organisation qui a une présence et un impact dans le monde entier et qui est engagée dans le changement social.

Sa responsable administrative Teresa Fore (Japon et Philippines)
Née et ayant grandi au Japon et retrouvant régulièrement ses origines aux Philippines pour des vacances d’été, elle réside à Albuquerque depuis plus de 20 ans. Elle a rejoint le CNVC en 2010, trouvant un profond accomplissement dans l’apprentissage de la CNV et se connectant avec les amis de la CNV partout dans le monde.

Son libraire Matthew Lopez (États-Unis)

Libraire de longue date, ancien scientifique de l’environnement et bénévole auprès de plusieurs entités gérées par la ville d’Albuquerque, il est nouveau au CNVC et attend avec impatience les nombreuses opportunités d’apprendre, de grandir et de s’engager avec les membres de la communauté CNV.

Le bureau tient aussi à présenter sa mascotte, Penny Fore, la chienne qui s’est jointe au personnel du CNVC en août 2012.

Cette équipe désire, dans son travail, en son sein et dans sa connexion avec les communautés CNV de par le monde, incarner les valeurs de la CNV dont : l’autonomie, l’interdépendance, la responsabilité, la compassion, l’honnêteté, l’usage protecteur de la force, l’acceptation, l’amour et l’évolution.

Pour en savoir plus sur le bureau opérationnel du CNVC, allez sur :  https://www.cnvc.org/contact/staff

 

Pour rester informé.e

Avec gratitude pour la part de chacun dans la construction d’un monde « ré-enchanté ».

À la rédaction pour l’ACNV-BF asbl,

Jacqueline

avec l’aide précieuse de Jean-François, Thierry et Solène

et de Paul-Georges pour l’envoi


[1] Marshall Rosenberg, Spiritualité pratique – Les bases spirituelles de la Communication NonViolente, éd. Jouvence, 2007, p.10

[2] Ibid., p. 29

[3] Ibid., p. 14

[4] Ibid., p. 12

[5] Ibid., p. 78

[6] Ibid., p. 27

[7] Karlfried Graf Dürckheim, La Percée de l’Être, éd. Courrier du Livre, p. 42

[8] Marshall Rosenberg, Spiritualité pratique, op.cit., p. 25

[9] Ibid., p. 26

[10] Ibid.

[11] Alice Miller, Ta vie sauvée enfin, éd. Flammarion, 2008, p. 104

[12] Guy Corneau, Victimes des autres, bourreau de soi-même, éd. de l’Homme, 2003.  

[13] Marshall Rosenberg, Spiritualité pratique, op.cit., p. 24

[14] Shafique Keshavjee, Le roi, le sage et le bouffon, éd. du Seuil, 1998, p. 152

[15] Marshall Rosenberg, Dénouer les conflits, éd. Jouvence, 2006, p. 247

[16] Marshall Rosenberg, Spiritualité pratique, op.cit., pp. 21-22

[17] Eckhart Tolle, Mettre en pratique le pouvoir du moment présent, p. 24

[18] Eckhart Tolle, op. cit., p. 59

[19] Colette Nys-Mazur, Célébration du quotidien.

[20] Anne van Stappen, Petit cahier d’exercices d’écoute profonde de soi, éd. Jouvence, p. 7

[21] Marshall Rosenberg, La communication non violente au quotidien, éd. Jouvence, p. 43

[22] Anne van Stappen, op. cit., p. 8

[23] Eckhart Tolle, Nouvelle Terre.

[24] Anne van Stappen, op. cit.

[25] Eckhart Tolle, Mettre en pratique le pouvoir du moment présent, p. 82

[26] Marshall Rosenberg, Spiritualité pratique, op.cit., p. 35

[27] Ibid., p. 14

[28] Ibid., pp. 31-32

[29] Ibid., pp. 69-70